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GROSPAUD Emmanuel

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Argumenter en racontant dans les contes classiques : quelles stratégies énonciatives pour rendre vraisemblable le prodigieux, pour quels effets humoristiques ? 

 

L’objectif de la thèse est de révéler des variables dans des textes en français des XVIe et XVIIe siècles qui sont tous marqués au sceau de la féerie, mais qui témoignent de tentatives plus ou moins prononcées pour mettre en sourdine des « aventures » qui vont « à l’encontre de la vraisemblance » (selon le mot de la conteuse Catherine Bernard). 

Dans ce cadre, le moyen privilégié utilisé par la voix conteuse est, chez Perrault et Mme d’Aulnoy, d’« argumenter en racontant » [Rabatel 2004], ce qui produit des effets humoristiques soulignant la tension entre le merveilleux et le plausible. 

Il s’agit principalement (1) d’identifier, dans une sélection de contes, les marqueurs discursifs censés fonder la vraisemblance d’événements prodigieux (identification des marqueurs grammaticaux des relations de cause, de conséquence et de finalité, ainsi que des discours insérés à valeur persuasive, en utilisant l’outil FRANTEXT pour les corpus numérisés de contes classiques) ; (2) singulariser les esthétiques non homogènes des contes de Perrault, Mme d’Aulnoy et Mlle Lhéritier ; (3) comparer les principales tendances observées dans ce corpus « galant » avec celles observées dans les contes des Facétieuses Nuits de Straparola ; (4) examiner dans quelle mesure certains contes (Perrault) réimprimés sous une forme simplifiée pour la Bibliothèque bleue [Andries 1983-1994] préservent (ou modifient) ces séquences argumentatives et ces marques d’un rapport ambivalent au merveilleux ; (5) réévaluer la place accordée à l’humour dans l’univers des contes de fées.

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